EIRP Proceedings, Vol 11 (2016)

The Dictionary

between Dictio On Air and Dixi(T)Onnaire



Constantin Frosin1



Abstract: Before this incessant swarm of dictionaries or even dicos, one wonders: what for? Have we forgotten the basic and even more fundamental dictum: Non multa, sed multum?! In this study, a somewhat novel approach is achieved for the sole purpose of getting out of the stream, as they say, out of the routine and the stagnation where publishers indulge themselves, publishing in a rush without bringing anything new to users, but taking advantage simply of the need for users to have a dictionary on their desks, whether students, translators or other types of intellectuals, open to the world and thus to the world of languages. At the end of this demonstration, the conclusion is that we must do something urgently, otherwise the living languages are in danger of turning into dead languages.



Pour pouvoir traiter de ce sujet, il faut remonter dans le temps, et réapprendre que diction – mot qui se trouve, qu’on le veuille ou non, à la base de mots comme dictionnaire, dictionnairique, dictionnariste, signifiait «manière de dire, quant au choix et à l’agencement des mots. Les mots eux-mêmes» (apud le Grand Robert de la Langue Française, 2001).

Qui plus est, on redécouvre, grâce aux Caractères (p. 55) de La Bruyère, que «Les synonymes sont plusieurs dictions ou plusieurs phrases différentes qui signifient la même chose». Alors là, on peut en déduire qu’à la base du dictionnaire se trouvent non seulement le mot, mais aussi et surtout le synonyme, qui est lui aussi un mot. La clé de ce débat réside donc, en tant que solution valable, dans le fait qu’à la base du dictionnaire se trouve le synonyme et là, nous tenons à remercier le Professeur Giovanni Dotoli pour avoir remis cette question sur le tapis. Comme nous le remercions d’avoir pensé à écrire le magnifique ouvrage sur la traduction: Traduire en français du Moyen Âge au XXI –e siècle, éditeur Hermann, Lettres, Paris, 2010.

Mais voyons de plus près sur quoi nous étayons nos affirmations. Prenons d’abord l’étymologie du mot synonyme : du grec synonymos, syn=ensemble, onyma = nom, donc: qui a le nom en commun. Chez Aristote, la notion concerne les mots dont le sens est «lié» par un genre commun, et qui ont donc des sens différents. L’abbé Girard nous soutient (il nous vient de loin : la Justesse de la langue françoise (1718)…): «La ressemblance que produit l’idée générale fait donc les mots synonymes; et la différence qui vient de l’idée particulière qui accompagne la générale, fait qu’ils ne le sont pas parfaitement, et qu’on les distingue comme les diverses nuances d’une même couleur.», in: Synonymes français, p. 9 (5e édition).

La théorie que Girard met en œuvre dépasse, en outre, le cadre des seuls synonymes. Les Synonymes français ne sont pas «seulement» un dictionnaire. Le titre de la première édition l'affirmait avec orgueil: il s'agit de la «justesse de la langue», de cette justesse qui «convient par tout», qui «plaît toujours» et qui «plaît seule», alors que «rien ne plaît sans elle». La pensée girardienne sur les synonymes n'est pas isolable d'une conception générale du langage et c'est avec acuité que d'Alembert, dans son Éloge, dit de Girard qu'il est «un Grammairien Philosophe, et non un simple Grammairien de faits et de routine.»

D’Alembert lui donne raison, et pour cause: «(…) ce qui constitue deux ou plusieurs mots synonymes, c’est d’abord un sens général qui est commun à ces mots; et ce qui fait ensuite que ces mots ne sont pas toujours synonymes, ce sont des nuances, souvent délicates, et quelquefois presque imperceptibles, qui modifient ce sens primitif et général», in: Eloge de Girard, Œuvres complètes, t III, p. 360.

En effet, il est rare qu’il y ait deux synonymes parfaits, car au moins une nuance les distingue, mais aussi l’usage divers par personnes de diverses extractions sociales, ou leur fortune plus ou moins longue au fil du temps. En effet, l’abbé Girard ne savait pas si bien dire: c’est la justesse de la langue qui compte.

Et pourtant Et pourtant, le Dizionario italiano ragionato d’Angelo Gianni et Luciano Satta (editore G. D’Anna, Sintesi, Firenze, 1989), lequel fit fureur en son temps, enregistre le mot dizione/diction, comme les mots dizionario/dictionnaire et dizionarista/dictionnariste sous l’entrée dire/dire!... Cela en dit long, long comme un dictionnaire sans limites de volumes/tomes… Car un dictionnaire nous dit toute la vérité, voire nos quatre (cent mille) vérités sur nous-mêmes, sur notre vie, sur nos semblables, etc.

Et comme la définition de diction, le mot à l’origine du dictionnaire et de ses dérivés, est: acte de dire; mode de prononcer les mots ou les phrases; intonation particulière, inflexion, accent; manière de dire/de s’exprimer, locution, tout cela renvoie, on ne peut plus clairement, à parole, voire au sens saussurien du mot! Voyons ce qu’en pense F. de Saussure lui-même: «Dans l’intérieur d’une même langue, tous les mots qui expriment des idées voisines se limitent respectivement: des synonymes comme redouter, craindre, avoir peur n’ont de valeur propre que par leur opposition; si redouter n’existait pas, tout son contenu irait à ses concurrents», Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale, p. 160.

A en croire S. Ullmann: «Le trait le plus saillant de la synonymie française est le double clavier dont elle dispose. Il existe en français de nombreuses paires de mots, l’un autochtone, l’autre savant, pour désigner des notions apparentes. C’est là une des conséquences de la vogue du latinisme (…), in: Précis de sémantique française, p. 191, les diverses catégorisations des synonymes qui plutôt encombrent l’esprit que n’aident l’apprenti à clarifier les choses, ne sont pas à prendre en considération.

Ainsi, des spéculations comme: Synonyme distingué, populaire d’un mot; Synonymes à même radical: frêle/fragile, misérable, miséreux; Synonymes à radical différent: mort, décès, trépas; Synonymes distingués par une différence d’intensité: fatigué/épuisé, aimer/adorer; Synonyme d’emploi ou d’affectation: salaire, traitement, appointements; Synonymes de niveau social ou stylistique: ennuyer/embêter; coursier/cheval; Synonymes d’emploi chronologique ou géographique: huis/porte; fête/kermesse; curé/recteur; Synonymes qui présentent des différences objectives: fleuve/rivière, affectives: agriculteur, paysan; Synonymes partiels: magazine syn. de revue, quand ce mot désigne un périodique servent tout au plus la cause des théoriciens, alors que les praticiens des langues s’en remettent à leur double intelligence: celle native et celle du langage…

Pourquoi Baudelaire lisait volontiers les dictionnaires? Pourquoi Gautier avait dévoré les vocabulaires sans nombre des arts et des métiers? En voilà une réponse possible: «A bien prendre les choses, le dictionnaire est le livre par excellence. Tous les autres livres ont dedans», dixit Anatole France, in: La Vie littéraire, Lexique, p. 583. Sans parler du rôle important que le joue le dictionnaire dans l’enrichissement de la culture personnelle d’un individu, grâce surtout aux citations qui y abondent parfois: «Un dictionnaire sans citations est un squelette», disait Voltaire in: Correspondance, 1768, 11 août 1760.

Georges Duhamel va même jusqu’à considérer un certain dictionnaire (le Littré) comme: «(…) le fondement de tout savoir à venir, pierre d’angle de tous les monuments futurs, le dictionnaire de Littré», in: Biographie de mes fantômes, VIII, p. 145 (bien que, à regarder de plus près l’affirmation suivante d’E. Littré: «L’usage contemporain est le premier et principal objet d’un dictionnaire. C’est en effet pour apprendre comment aujourd’hui l’on parle et l’on écrit, qu’un dictionnaire est consulté par chacun», in: Dictionnaire, Préface, II et III, il y ait à prendre et à laisser…).

Il confirme par là la valeur de vérité de l’affirmation d’Anatole France, selon qui «le dictionnaire est le livre par excellence». Et si deux grands écrivains le disent, l’affirment tout haut, je pense qu’on peut y donner les mains. Car maîtres du Verbe, maîtres de la langue, experts du langage, auteurs de livres, ils sont, à lire leur affirmation à l’envers, auteurs de dictionnaires, plus ou moins… A cela près qu’un livre de littérature est le Dictionnaire de la Vie, le Lexique du Faire, le Vocabulaire d’Être, le Trésor de l’Homme! Mais que faire, quand Paul Léautaud leur prend le contrepied: «La littérature n'a rien à voir avec la richesse du vocabulaire, sinon le plus grand des chefs-d’œuvre serait le dictionnaire»… Et puis quoi après, dirions-nous… Abel Hermant vient à notre rescousse: «La première vertu d'un écrivain est la propriété du vocabulaire», in: (extrait de) Lettres à Xavier sur l'art d'écrire.

Et qu’est-ce que les hommes en commun, selon l’étymologie du synonyme? Le mot, car lu dans le miroir, mot donne homme… Le mot est le reflet de l’homme, l’homme existe en tant que mot, et dans cet ordre, il fut précédé par le seul Verbe. Le mouvement, la vie se revendiquent et se recommandent de Dieu, l’homme se réclame d’un nom (par une drôle de coïncidence, nom se prononce comme non… et là, l’on pourrait se poser la question - à laquelle les humanistes connaissent la réponse: qu’est-ce que l’homme a bien pu nier pour devenir Homme? L’égal, du moins par la majuscule, de Dieu…).

Plutôt décevante la définition du dictionnaire, que nous offre le Dictionnaire de l’Académie Française, 9e édition (la plus récente): DICTIONNAIRE n. m. XVIe siècle. Emprunté du latin médiéval dictionarium, dérivé de dictio, -onis (voir Diction). Recueil méthodique de mots rangés le plus souvent dans l'ordre alphabétique. Dictionnaire de la langue, indiquant la définition, l'orthographe, les sens et les emplois des mots d'une langue (on dit aussi Dictionnaire général). La nomenclature, les entrées, les articles d'un dictionnaire. Consulter, feuilleter un dictionnaire.

Pourquoi décevante? Eh bien, parce que, selon nous, dans un dictionnaire on a affaire à la diction des idées. Ou, si l’on veut, dans le prolongement d’un certain type de dictionnaire en vogue aujourd’hui: De l’Idée au Mot, du Mot aux Hommes, pour illustrer à l’inverse le célèbre dicton: Bien faire et laisser dire qui, dans cette nouvelle perspective, devient: Bien faire (un dictionnaire) et laisser dire (à ses utilisateurs), ou: Bien dire (bien faire un dico) et laisser faire (de même) à ses lecteurs/utilisateurs…

Pourquoi avons-nous mentionné l’ouvrage tout à fait remarquable de Giovanni Dotoli: Traduire en français du Moyen Âge au XXI –e siècle, éditeur Hermann, Lettres, Paris, 2010? Eh bien, non seulement parce qu’il a réussi à mettre les choses au point dans le domaine si controversé de la Traduction, mais il nous a fait aussi comprendre un tas de choses concernant le thème de la synonymie et du dictionnaire. En quel sens?

Si tout est traduction ici-bas, car Vivre = Traduire, parce que vivre signifie traduire dans les faits/dans l’acte de vivre: ses idées, principes, souhaits, nécessités, sentiments, etc. Si l’on a souvent pris la Traduction pour la Tradition, préférant au premier terme le dernier, nous trouvons plus plausible de dire Tradiction, en réunissant Traduction et Tradition, mais aussi en pensant à dictio/diction, ce qui nous permet de dire Tra-diction; cela éliminerait d’entrée de jeu l’allusion méchante à la trahison, évidente dans le syntagme (combien idiot et faux!): Traduttore – Tradittore! Car Tradittore signifie Traître… Mais la preuve (que personne, paraît-il, ne prend la peine de faire) n’est plus valable: Traduction – Tradimento (Tradizio, vx. it.). Cela prouve que ce jeu de mots fut, en effet, un jeu de vilains !...

Si parler/écrire signifie traduire nos pensées, traduire se réduit – et là, nous demandons pardons aux théoriciens de la Traduction, qui ont écrits bien des tomes pour démontrer que leur science n’a rien à voir à la pratique de la traduction (sic!) - à une affaire de synonymie! Une mise en équivalence, une synonymisation perpétuelle, une synchronisation, si l’on veut, entre pensée et parole, entre décision et passage à l’acte. Parler est synonyme de dire quelque chose, de ne pas se taire, de vouloir se faire remarquer ou comprendre. Quand le ciel se couvre, cela est synonyme de: le temps est à la pluie, n’oubliez pas d’emporter un parapluie, prenez votre imper, etc. Quand Untel rougit, ceci est synonyme de: ce type est timide, émotif, il a honte de quelque chose, ou bien il a la fièvre, il se trouve mal, etc. Quand la nature reverdit, c’est que le printemps est là, c’est le Renouveau, l’hiver est parti, etc. Ces renvois incessants entre un fait, un phénomène qui se produit et notre esprit, c’est une sorte de traduction par la synonymisation. On nous reprochera de tout mêler, de faire fi des limites imposées par la linguistique ou la lexicologie, mais le fait est que notre expérience de traducteur d’env. 200 livres à ce jour, nous permet d’en arriver là.

Car qu’est-ce qu’un énoncé du type: Mettez en français veut dire? Traduire oui, id est chercher les mots ou les phrases synonymes de celles indiquées dans l’énoncé. Par exemple: Fa freddo oggi, meglio mettere un vestito grosso, donnera en français: Il fait froid aujourd’hui, vous feriez mieux de mettre de gros vêtements. Ou: Don’t get out, it is raining cats and dogs, sera synonyme en français de: Ne sortez pas, il pleut des cordes. Ou: Taci naibii din gura odata, ma enervezi, sera synonyme en français de Veux-tu te taire, nom d’un nom, tu m’énerves!

Et là, à propos de dictionnaire et synonymie, nous nous émerveillons encore devant la géniale trouvaille de Léon Robel: «Un texte est l'ensemble de toutes ses traductions significativement différentes». Plus il y a de traductions, plus cela témoigne de la créativité et de l’imagination des traducteurs, mais aussi et surtout de la richesse significative des chefs-d’œuvre. On parlait à un moment donné, de l’existence sur le marché français du livre, de plus de 4000 versions de Hamlet. Mais sait-on combien de facettes a un diamant poli et repoli par un grand orfèvre? Nous pensons que six mille autres versions de Hamlet sont possibles, à tout le moins. Si l’on accepte le dicton «Autant de têtes, autant d’avis», alors on devra accepter un autre dicton, créé ad hoc: Autant de traducteurs, autant de traductions! Et là, plus que jamais, la synonymie entre en jeu, c’est là que le synonyme joue en tant que vecteur traductionnel vital, voire fondamental.

Nous rêvons depuis longtemps déjà d’un Dictionnaire encyclopédique de la Traduction, lequel pourrait être constitué d’un corpus d’exemples et des synonymes à utiliser ou à éviter. Les exemples pris comme modèle seraient d’une difficulté maximale, extrême et les commentaires seraient accompagnés de solutions pratiques, allant du simple au complexe, du style parlé au style écrit, du style standard au style littéraire ou livresque, c’est selon.

A preuve que nous y voyons – et visons – juste, c’est l’exemple du langage des sourds-muets, qui s’entendent à merveille entre eux, mais combien ils ont du mal à s’entendre avec un non sourd-muet. Quel calvaire, quelles peines d’enfer. Ou le langage des chiens, que l’on vient de décrypter, ou le langage corporel (si l’on peut dire) que l’on implante dans la mémoire des robots, en imitant le langage corporel des humains. Ou, si l’on veut pousser cette analyse à l’extrême, un avion est un synonyme parfait de l’oiseau, lorsqu’il est en vol. Posé sur le sol, il n’a plus l’air de rien, sinon d’un objet destiné à voler à un moment donné, mais qui, pour le moment, reste inerte en repos.

Cette mise en équivalence, cette opération mentale consistant à fouiller sans arrêt en quête de synonymes de ceci ou de cela, est une préoccupation majeure et continue de l’être humain. Par exemple, quand on dit de quelqu’un: il est passé comme une lettre à la poste, on peut penser à cela comme à un synonyme portant sur l’existence plus ou moins éphémère de l’homme. A la rigueur, tout est possible, à condition que l’on maîtrise l’art, non seulement la technique de la découverte et de l’emploi des synonymes. Comme qui dirait, l’être humain dépend des lettres et lectures qu’il a faites au fil du temps, dès sa plus tendre enfance!

Quant au thème proprement-dit, nous proposons un dictionnaire de synonymes qui, à la place des définitions/explications, donne des synonymes commentés du point de vue de leurs nuances respectives. Un tel dictionnaire servirait aux Professionnels du langage, de la Traduction si l’on veut et serait réparti en sept gros tomes, en fonction des Classes grammaticales: Nom, Pronom, Adjectif, Verbe, Adverbe, Préposition, Conjonction. Les exemples seraient donnés en abondance, suivant les registres de langue: Standard, Familier, Populaire, Argotique, Trivial, Vulgaire, Littéraire, Livresque et Ancien (neuf environ et au moins) et seraient accompagnés par citations des grands écrivains. Ces 7 volumes constituerait le premier Trésor d’une langue et servirait d’outil indispensable, répétons-le, aux philologues, traducteurs et écrivains en devenir. Un 8e volume serait un Supplément, intitulé : Comment ne pas traduire, ou erreurs à éviter et aurait recours aux difficultés de la langue respective, illustrées par force exemples.

Un autre type de dictionnaire que nous proposons aux spécialistes, comporterait un tome dédié à chaque lettre de l’alphabète respectif et devrait offrir aux utilisateurs: définitions par le recours aux synonymes et antonymes, transcription phonétique, famille de mots, citations à profusion. Ce type de dictionnaire s’adresserait aux intéressés, à ceux qui doivent manier une langue correcte dans l’exercice de leurs fonctions, y compris élèves et étudiants.

Pour les autres, tombés dans la routine et pour qui la langue ne représente pas un centre d’intérêt, ou pour les élèves des écoles primaires, nous recommandons des dictionnaires illustrés type Larousse, indiquant les sens principaux et offrant des informations culturelles à partir des vocables respectifs. Le Larousse est le dico populaire (pour ne pas dire populiste) par excellence, le Petit Robert est le dico des intellos par excellence. Il manque aux Français les deux types de dictionnaires que nous avons proposés tout à l’heure. Le Trésor de la Langue Française et le Grand Robert de la Langue Française sont d’excellents dictionnaires, mais ne font pas l’affaire des professionnels de la Traduction, par exemple, loin de là!

Quel dommage que le Dictionnaire de synonymes et mots de sens voisins d’Henri Bertaud de Chazaud, paru aux éditions Gallimard, Quarto, en 2005, n’offre que de simples et vastes listes de mots, ce qui n’a nullement le don d’édifier l’utilisateur sur les différences et les nuances qui distinguent les divers synonymes proposés ! C’est un inventaire quasi exhaustif, d’accord, mais il y a même de ces Français qui se plaignent qu’ils n’arrivent pas à se débrouiller dans la masse des solutions proposées, qui ne leur offrent, au demeurant, que l’embarras du choix!

Que le synonyme permette d’éviter une répétition, de trouver un terme plus satisfaisant, d’enrichir son vocabulaire, que son sens soit ou non le critère majeur (ou alors le critère grammatical), l’important c’est que son emploi donne un reflet inattendu, pas forcément flatteur, mais sans doute fidèle, de la variété des comportements mentaux, politiques, culturels d’une communauté - autant de traits communs à l’être humain et aux sociétés. Aussi son importance n’est-elle plus point à démontrer, et nous pouvons terminer cet exposé par un Quod erat demonstrandum.



1Professor, PhD, Danubius University of Galati, Romania, Address: 3 Galati Blvd., Galati 800654, Romania, Tel.: +40372361102, Corresponding author: constantinfrosin@univ-danubius.ro.

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